Grands-parents et petits enfants : un lien qui fait du bien
Récemment, je suis allé à la rencontre de jeunes adultes qui chemine vers le sacrement de la Confirmation dans diverses paroisses de notre diocèse. Lors de ces rencontres, il y a toujours un volet où chacun révèle un segment de sa ‘petite histoire de foi’. Des partages riches en émotion, et, très souvent les grands-parents sont nommés comme modèle de foi.
Il y a ce jeune homme qui modestement nous partage que ces arrière-grands-parents de profession boulanger faisait le pain, et, avant la cuisson, le tournait et pour y graver une petite croix. Cette façon de faire c’est transmis à travers le temps. Aujourd’hui, il n’a pas le titre de boulanger, mais il fait le pain et refait le même geste religieusement.
Il y a ces repas, que même si les parents suivent la recette à la lettre, n’ont pas la même saveur. Est-ce que l’ingrédient mystérieux serait la sagesse de l’âge ou la tendresse d’une main aimante.
Il y a cette dame qui partage avec une étincelle dans les yeux le lien marquant avec sa grand-maman. Voici comment elle la décrit : Ma mémé c’est l’amour inconditionnelle, la gentillesse, la patience, le réconfort, les leçons de vie et surtout les biscuits. L’ayant fréquemment vu se signer de la croix, elle se disait touché par la profondeur de ce geste qui l’a incité à connaître davantage ce Dieu qui faisait partie intégrante de sa vie.
Pour plusieurs, les grands-parents deviennent un refuge, un lieu d’écoute sans jugement. Ce sont des éclaireurs de vie. Ils s’abreuvent de leurs histoires qui révèlent leur appartenance permettant ainsi de s’intégrer dans leur propre histoire.
Je me suis senti interpellé en tant que grand-maman dans ce rôle de passeur : prendre le temps de se raconter afin de permettre le transfert des traditions culturelles et religieuses. Puissions-nous cher grands-parents, être sillon d’humanité que notre existence aura creusé tout au long de notre parcours de vie. Et surtout n’oublions pas ces grands-parents de cœur qui ont marqué nos vies.
Le 28 juillet prochain, journée mondiale des grands-parents et ainées : pourquoi ne pas saisir l’opportunité de souligner la richesse de leur existence… une richesse de savoir-faire de la vie. Un leg à transmettre soit : à travers des temps de conversation, de rires, de promenade en nature, de repas, de vivre ensemble et de faire ensemble. Tout un tas de petits cailloux sur le chemin de la vie pour que, ensemble nous puissions véritablement saisir l’immensité de la présence de Dieu au cœur de nos vies.
Nicole Lecompte-Myre, Agente pastorale diocésaine
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