Message de pâques de Mgr Paul-André Durocher 2024

Comme je voudrais pouvoir connaître Pâques sans avoir à endurer le Vendredi Saint !

Qu’il serait bon de perdre du poids sans faire de diète ou d’exercice, de maîtriser un art sans pratiquer pendant des heures ou de réussir un projet sans y consacrer autant d’énergie et de ressources ! Ce serait donc merveilleux d’être aimé sans avoir à me dépenser pour l’autre, d’être pardonné sans avoir à demander pardon, de me réconcilier sans avoir à surmonter mon orgueil.

Et quand je pense au monde qui m’entoure, pourquoi faut-il autant de négociations pour arriver à l’entente, autant de luttes pour établir la justice, autant d’efforts pour que règne la paix ?

Mais, que voulez-vous, la vie est ainsi. Jésus l’a accepté et a pleinement embrassé cette condition humaine qui est la nôtre. Il aurait bien aimé éviter l’horreur du crucifiement, mais il a prié : « Père, non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » Il montre le même chemin à ses amis : « Celui qui veut être mon disciple, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

Pâques nous donne de croire que tout cela vaut la peine, qu’au-delà de l’épreuve et du sacrifice se profilent la gloire et la joie. Oui, nous pouvons nous dépenser dans l’effort, car la résurrection de Jésus est garante de sa fécondité. Comme le chante un vieux cantique : « Tu as voulu sur une Croix nous apprendre le chemin de la joie ! »

Osons donc vivre nos sombres Vendredis saints, car, avec Jésus, nous finirons par connaître le soleil radieux de Pâques !