La deuxième semaine de septembre a été marquée par les rencontres de lancement pastoral dans les cinq zones pastorales du diocèse. Tout a commencé le lundi 8 septembre à 19h, dans la Zone du Centre, où plus de soixante personnes issues de 14 paroisses se sont réunies. Le mardi 9 septembre, à la paroisse Our Lady of the Annunciation, c’était au tour des paroisses de la zone anglophone de se retrouver, avec environ vingt participants. Le mercredi 10 septembre, la rencontre s’est tenue à la paroisse portugaise Notre-Dame de Fatima, pour les paroisses de la Zone Ouest, rassemblant une cinquantaine de personnes venues de 8 paroisses. Le jeudi 11 septembre, dans la Zone de la Petite-Nation, environ trente participants ont répondu à l’appel. Enfin, le samedi 13 septembre à 10h, c’est la Zone du Nord qui a conclu la série de rencontres, avec une douzaine de participants.
Lors de chacune de ces rencontres, Mgr Paul-André Durocher a présenté l’origine et le sens du thème pastoral pour les deux prochaines années, proposé par le Conseil diocésain de pastorale : Église en Outaouais : ensemble pour semer Sa lumière. Un chant, spécialement composé par lui pour accompagner la réflexion et l’appropriation de ce thème dans les paroisses, a également été présenté.
Par la suite, Mme Nicole Myre et l’abbé Rodhain Kasuba ont animé la première partie de la rencontre, en soulignant l’importance de bien connaître le territoire dans lequel on souhaite annoncer l’Évangile. Pour lancer leur intervention, un quiz interactif et deux vidéos sur l’Outaouais ont permis aux participants d’explorer les multiples facettes de cette région : sa géographie, son histoire marquée par les Premiers Peuples et la colonisation, sa diversité culturelle, ainsi que ses réalités sociales et économiques.
Cette approche interactive a suscité un réel intérêt et enrichi les échanges, tout en favorisant une meilleure compréhension des enjeux propres à la mission dans le contexte régional. Le message était clair : pour semer la lumière du Christ, il faut d’abord s’imprégner du milieu. Comme le dit l’adage : « Pour apprendre le latin à Jean, il faut connaître Jean ».
Ainsi, annoncer l’Évangile en Outaouais suppose une connaissance concrète et humaine de son tissu social, de ses communautés, de ses défis économiques, mais aussi des personnes qui y vivent : jeunes, familles, aînés, personnes vulnérables… Il ne s’agit pas seulement de données ou de statistiques, mais d’une véritable écoute des réalités humaines, sociales et culturelles.
Connaître et reconnaître les joies, les espoirs, les peines et les aspirations des gens du milieu, c’est ce qui permet une annonce de l’Évangile à la fois enracinée et porteuse d’espérance.





Dans la deuxième partie, Mme Marie-Christine Adjobi et l’abbé Claude Pigeon ont animé la soirée sous forme d’un exercice que chaque communauté est invitée à reprendre avec ses membres engagés au cours des prochaines semaines ou mois. Une question centrale a guidé la réflexion du premier volet : de quels projets ou réalisations sommes-nous fiers dans notre paroisse, notre région ou notre zone?
La remontée des fiertés locales a permis de constater que la mission est déjà un chantier bien vivant en Outaouais, malgré des ressources souvent limitées. Nos communautés paroissiales parrainent des projets de fraternité qui contribuent à créer des liens entre les personnes et à favoriser les rencontres entre les différents groupes, rapprochant ainsi les générations et les cultures. Les initiatives de solidarité sont également présentes dans toutes les régions : soupes de l’amitié, campagnes de soutien, parrainage de familles, etc. L’éducation de la foi demeure une priorité partout et prend la forme de catéchèses, de groupes de partage adaptés aux réalités régionales, de crèches vivantes, etc. Enfin, la célébration de la foi continue d’occuper une place centrale. On le constate dans le soin apporté à l’entretien des lieux de culte, dans les efforts pour renouveler les liturgies, et dans l’engagement des chorales, etc.
Le second volet de l’atelier invitait à identifier les champs de la mission encore en friche. En portant un regard attentif sur notre milieu, en apprenant à connaître nos voisins et voisines de palier, nous découvrons des besoins qui nous interpellent comme disciples du Christ. C’est là que se trouve le champ de la mission toujours devant nous. C’est sur le terrain, au plus près de nos milieux de vie, que les priorités missionnaires se dessinent. Avec les besoins et les priorités du milieu qui évoluent, il se peut que, pour faire du neuf, nous devions nous délester de certaines traditions qui, tout en étant louables, n’ont plus la même urgence.
Enfin, il a été rappelé qu’une priorité pastorale n’est ni un décret de l’évêque, ni une solution magique. L’identification d’une priorité est née à partir d’un travail de discernement qui a réuni quelques diocésains et diocésaines, prêtres et laïques, hommes et femmes, au mois de juillet avec l’évêque. Il s’agissait de cerner les besoins de l’Outaouais, les appels de l’Esprit et les moyens par lesquels l’Église locale de Gatineau peut mieux servir. Une priorité pastorale est donc un chemin, une invitation à avancer ensemble, en Église, à l’écoute de l’Esprit et des réalités du terrain, pour mieux rayonner de la lumière du Christ.

