Confirmation

Les livres de l’Ancien Testament racontent qu’autrefois les rois d’Israël étaient oints avec de l’huile d’olive, un rite qui les consacrait au service du peuple de Dieu. On appelait alors ces rois des « messies » (en hébreu) ou des « christs » (en grec), ce qui veut simplement dire « ceux qui ont reçu l’onction ».

Les Apôtres donnèrent ce titre à Jésus, car il remplaçait les anciens rois. Il était venu proclamer et inaugurer un nouveau Royaume, le Royaume de Dieu, un Royaume « de justice, de paix et de joie » (Rom 14,17). Jésus est le Christ.

Avec Jésus, tous ses disciples sont appelés à proclamer et faire grandir autour d’eux le Royaume de Dieu, un Royaume « de justice, de paix et de joie ». Si Jésus porte le nom de Christ, nous portons le nom de Chrétien.

Aussi, dès les premiers siècles de l’Église, on commença à joindre au baptême avec de l’eau un deuxième geste, l’onction avec de l’huile d’olive. Cette onction, on l’appelle confirmation ou chrismation. L’huile d’olive, consacrée par l’évêque, s’appelle le saint chrême. Remarquez comment ces mots – chrétien, chrismation, chrême – commencent tous comme le mot Christ. Ils veulent souligner notre relation profonde avec le Christ, Jésus.

Dans les Églises orientales catholiques, on continue aujourd’hui à oindre les petits enfants au moment de leur baptême : ils sont confirmés immédiatement après leur baptême.

Mais dans l’Église catholique romaine, la pratique a dissocié ces deux sacrements dans le temps, de sorte que la confirmation est célébrée plus tard dans la vie. Mais son sens ne change pas : si dans le baptême je découvre mon identité en Jésus, dans la confirmation je découvre ma mission : faire grandir autour de moi la justice, la paix et la joie.

La Confirmation, comme tous les sacrements, n’est pas l’œuvre des hommes, mais de Dieu, qui prend soin de notre vie en nous modelant à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui.

Pape François